Selon le National Institute of Neurological Disorders and Stroke (1), « Les myopathies sont des troubles neuromusculaires dont le principal symptôme est une faiblesse musculaire due à un dysfonctionnement de la fibre musculaire. Les autres symptômes de la myopathie peuvent inclure des crampes musculaires, des raideurs et des spasmes. Les myopathies peuvent être héréditaires (comme les dystrophies musculaires) ou acquises (comme les crampes musculaires courantes). ».

Le pronostic des personnes atteintes de myopathie est variable. Certaines personnes ne ressentent pas l’impact de la maladie sur leur vie quotidienne. Pour d’autres, cependant, la maladie peut être progressive, sévèrement handicapante ou mortelle.

Malheureusement, aujourd’hui, il n’existe pas de remède pour guérir de la myopathie. Les traitements actuels visent principalement à accroître la mobilité, à allonger l’espérance de vie et à limiter la baisse de la qualité de vie.

Les médecins ont constaté que la pratique d’une activité physique par les patients atteints de myopathie offre de nombreux bénéfices.

Les bénéfices de l’activité physique sur les patients atteints de myopathie

Les personnes atteintes de myopathie tombent souvent dans le cercle vicieux du déconditionnement physique et psychosocial et l’absence d’une activité physique amplifie ce phénomène. Les bénéfices de faire des exercices est de réduire ce déconditionnement, en plus d’améliorer la mobilité, l’humeur, le sommeil et la qualité de vie (2).

Quels types d’exercices physiques pour les personnes souffrant de myopathie ?

D’après l’étude de Yaacov Anziska et d’Alex Sternberg, les patients atteints de myopathie peuvent participer à des entraînements de musculation avec des poids légers et moyens. Cependant, il apparaîtrait que les exercices ciblant des muscles spécifiques, comme ceux responsables de la respiration, soient plus efficaces que les entraînements de type aérobie et de musculation. En effet, la sollicitation des muscles respiratoires est efficace dans la plupart des maladies neuromusculaires, dont fait partie la myopathie, pour limiter les troubles respiratoires induits par ces pathologies. Ensuite, les étirements et les exercices de flexibilité peuvent limiter la perte de mobilité articulaire. Enfin, les entraînements visant à améliorer l’équilibre peuvent prévenir les chutes chez les patients atteints de myopathie.

Christian Devaux du département « Actions Médicales » à l’AFM-téléthon recommande aussi des pratiques physiques telles que la marche nordique, la balnéothérapie, le Taï Chi Chuan, le yoga et la sophrologie. Des séances de kinésithérapies motrices sont aussi adaptées à la physiopathologie, à la fatigabilité et aux déficiences. (3)

Quelles sont les limites à la pratique d’une activité physique chez les patients atteints de myopathie ?

Etant donné que la myopathie induit une faiblesse de la fibre musculaire, et donc des muscles plus fragiles et sensibles, il convient d’adapter les pratiques sportives pour que les contraintes mécaniques liées à l’effort soient amoindries. Le système cardio-vasculaire, la respiration et les articulations étant souvent touchés chez les personnes atteintes de myopathie, il est aussi nécessaire d’adapter les activités en prenant en compte ces paramètres.

En conclusion, même si la pratique d’activité physique est utile dans le cas de cette pathologie, elle ne suffit pas. Comme le dit le Professeur Léonard Féasson de l’unité de Myologie du Centre Référent Maladies Neuromusculaires du CHU de Saint-Etienne, le patient doit être accompagné, informé et sensibilisé aux bienfaits de pratiquer une activité physique (3), c’est notre rôle chez Vitalliance.

Sources :
(1) https://www.ninds.nih.gov/Disorders/All-Disorders/Myopathy-Information-Page
(2) https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1002/mus.23771?purchase_referrer=www.ncbi.nlm.nih.gov&tracking_action=preview_click&r3_referer=wol&show_checkout=1
(3) https://www.france-assos-sante.org/2019/04/11/activite-physique-adaptee-et-myopathies/